Sur les concours 2020
Par Société des agrégés, le 28 mai 2020
Paris, le 28 mai 2020 – La Société des agrégés tient à rappeler les points suivants :
1. L’association n’était pas favorable aux solutions finalement retenues par le ministère pour l’organisation des concours. Elle avait demandé une décision claire, à laquelle il serait possible de se tenir, pour tous les concours, pendant plusieurs semaines. Ce n’est visiblement pas le cas. La Société considère que les revirements successifs, les délais changeants, les défauts d’une communication insuffisante, nuisent à la sérénité des candidats. Elle les déplore donc.
2. À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. La Société n’a pas souhaité engager de polémique à un moment déjà si compliqué pour chacun, dans un contexte où la vie et la mort se jouaient chaque jour pour un grand nombre de Français. Elle a considéré que, par le passé, d’autres adaptations avaient été dictées par les événements historiques, sans remettre en cause le haut niveau d’exigence du concours. Elle a demandé que les adaptations du concours 2020 restassent uniques.
3. La suppression des oraux aboutit à deux problèmes. Le premier est commun aux agrégations externe et interne : le dernier mot serait donné à l’inspection, alors que des oraux passés de manière nationale, devant un seul jury, sur des programmes précis, ne peuvent pas être considérés comme l’équivalent d’inspections locales, individuelles et sur des exigences encore inconnues à ce jour. Le deuxième concerne l’interne (si cette décision devait être confirmée) : la modification des conditions d’admission, en cours de concours, après publication des résultats d’admissibilité pose question.
4. La Société des agrégés est affligée de devoir constater qu’il est en train de se produire ce que précisément des concours stables, aux règles claires et acceptées par tout le monde au moment de l’inscription doivent permettre d’éviter : jeux d’influence, pressions et récriminations, chacun voyant midi à sa porte, chacun prêchant pour sa paroisse.
5. Elle refuse de prendre part au jeu dangereux du clientélisme et des propositions irréalistes. Elle rappelle que depuis plus de 100 ans, elle a toujours été attachée, contre vents et marées, à défendre un concours national, contenant des épreuves écrites et orales, évaluées par un jury indépendant sur la base de programmes et d’épreuves connus de tous.