Le poids du contrôle continu au baccalauréat est déraisonnable
Par Société des agrégés, le 30 juin 2021
Paris, le 30 juin 2021 – Le Bureau de la Société des agrégés a pris connaissance des propositions du ministre relatives à l’organisation du baccalauréat, présentées comme des « ajustements », qui consisteraient notamment à supprimer les épreuves communes, renforçant ainsi, de fait, le poids du contrôle continu dans l’évaluation des élèves.
La Société des agrégés, qui, dès la concertation sur la réforme du baccalauréat, avait émis de fortes réserves sur la part du contrôle continu au baccalauréat, s’oppose catégoriquement à ce projet. En effet, s’il était adopté, il amplifierait les défauts inhérents à ce mode d’évaluation : disparités de notation entre établissements, pressions des élèves, de leurs familles, voire de la hiérarchie, évaluation permanente au détriment du temps nécessaire à l’enseignement… Pis, une telle évolution affaiblirait encore la valeur de cet examen, lui ferait perdre définitivement son caractère national et conduirait à terme à sa disparition.
C’est pourquoi la Société des agrégés demande instamment au ministre de l’Éducation nationale de renoncer à ce projet et de rétablir, pour l’obtention du baccalauréat, la primauté des épreuves nationales qui seules permettent une évaluation impartiale et rigoureuse des élèves.