Carrière des agrégés : études doctorales et agrégation
Par Société des agrégés, le 28 septembre 2018
Les détachements et disponibilités des agrégés constituent un sujet de préoccupation et d’action majeur pour la Société des agrégés, dans un contexte difficile qui voit une pénurie de professeurs dans le second degré. Une réflexion pour améliorer les ressources humaines et coordonner les actions des enseignements scolaire et supérieur est nécessaire.
L’obtention, par les agrégés, de détachements ou de disponibilités pour effectuer un contrat d’ATER ou un contrat doctoral est un champ ancien d’intervention pour l’association. Elle considère le doctorat comme une étape essentielle dans la carrière des professeurs et agit pour promouvoir les études doctorales des agrégés. Elle demande sans relâche, depuis une dizaine d’années, la systématicité du détachement ou de la disponibilité pour les agrégés ayant obtenu contrat doctoral ou contrat d’ATER.
Les interventions de la Société
Sur le plan national et collectif : la Société des agrégés contacte et informe toutes les parties prenantes : conseillers Enseignement supérieur et recherche des présidents de la République successifs, membres des cabinets des ministres de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche, recteurs… La Société des agrégés publie sur son site et alerte régulièrement la presse sur cette question. En 2013, elle a soutenu un collectif d’étudiants et a adressé une lettre ouverte au ministre de l’Éducation nationale.
Sur le plan individuel : la Société des agrégés accompagne tous les agrégés qui le souhaitent et les assiste dans leurs démarches de la rédaction de la demande jusqu’aux recours gracieux et hiérarchiques. Chaque été, ce sont plusieurs dizaines de dossiers qui sont suivis avec succès.
Les résultats obtenus par la Société
La Société a obtenu que les professeurs souhaitant obtenir détachement ou disponibilité puissent constituer un vivier à part lors du mouvement.
En 2017, la Société a obtenu que l’obligation d’avoir effectué deux années comme titulaire pour obtenir un détachement ne soit pas opposable aux agrégés effectuant Ater ou contrat doctoral (note de service sur les détachements).
Chaque année, plus de 80 % des dossiers individuels suivis obtiennent satisfaction.
Des difficultés persistantes et aggravées
Deux difficultés majeures nuisent à l’obtention de ces disponibilités et détachements. L’incompatibilité des calendriers scolaire et universitaire : les universités organisent assez tard leurs recrutements dans l’année tandis que les rectorats doivent être prêts dès septembre. La pénurie de professeurs dans le second degré, qui rend caduque la solution de la demande de titularisation sur zone de remplacement : dans certaines académies, les TZR sont sur poste fixe.
Les propositions de la Société des agrégés
La Société des agrégés estime que les agrégés ont toute leur place au lycée, en particulier dans les classes de première et de terminale qui correspondent à une phase de plus grande spécialisation. Elle est aussi convaincue de l’importance du doctorat dans la carrière des agrégés et de leur rôle dans le supérieur. Elle a également conscience d’un phénomène de fuite qui fait parfois préférer des postes précaires dans le supérieur à des postes stables dans le second degré. Elle constate que ce phénomène nuit à la carrière des agrégés et constitue un péril pour le système éducatif.
Il faut donc mieux organiser la carrière des agrégés. Cela passe par des solutions pour leur permettre d’effectuer des contrats à l’université mais aussi par des aménagements spécifiques d’accompagnement des professeurs du second degré désireux de poursuivre leurs recherches doctorales et post-doctorales.