De pire en Pisa

Par Société des agrégés, le 1 décembre 2013

De pire en Pisa

Les résultats de l’enquête PISA, destinée à mesurer les performances des systèmes éducatifs des pays de l’OCDE[1], seront rendus publics le mardi 3 décembre. Depuis le mois d’octobre, les rumeurs annoncent que la France pourrait perdre deux places.

Il va falloir endurer, comme tous les trois ans, analyses et commentaires sur le retard de la France, sur l’accélération nécessaire des réformes, sur le conservatisme des professeurs, toutes choses que l’on prétendra déduire d’un classement qui, il y a trois ans, plaçait indistinctement aux premiers rangs à la fois la Finlande et la Corée.

PISA, que tout le monde cite sans y avoir rien compris, fera à nouveau pour trois ans, les choux gras de toutes les études et de tous les rapports paraissant sur l’école. Pendant ce temps-là, l’école aura eu le temps de subir plusieurs réformes et les programmes plusieurs liftings, en vain… Tantum PISA potuit suadere malorum

 


[1] Le Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves repose sur une enquête réalisée tous les trois ans depuis son lancement officiel en 1997 et la parution du premier rapport en 2000, auprès d’élèves âgés de quinze ans et scolarisés au sein des systèmes scolaires des pays de l’OCDE ainsi que de certains pays « partenaires ». La méthode et les objectifs en sont ainsi définis par l’OCDE : « Plutôt que la maîtrise d’un programme scolaire précis, PISA teste l’aptitude des élèves à appliquer les connaissances acquises à l’école aux situations de la vie réelle. […] Les étudiants sont sélectionnés à partir d’un échantillon aléatoire d’établissements scolaires (publics ou privés) ainsi que sur un critère d’âge (à partir de 15 ans et 3 mois à 16 ans et 2 mois au début de l’évaluation), et non en fonction de leur classe. »