Haro sur les classes préparatoires !
Par Société des agrégés, le 20 septembre 2012
Il a suffi d’une fuite sur la possibilité d’exiger des élèves des classes préparatoires le règlement de frais de scolarité pour déchaîner à nouveau les passions que seuls savent soulever les classes préparatoires ou les concours.
Il ne s’agit pas d’évacuer la discussion sur la gratuité, qui peut en effet se poser en temps de crise, bien qu’il convienne de ne pas oublier que, souvent les élèves de classes préparatoires, en particulier littéraires, paient déjà des droits de scolarité à l’Université afin de pouvoir passer les examens de fin d’année.
On peut s’étonner de la violence contenue dans les propos lus dans les journaux ou sur internet. On est surpris que les contempteurs des classes préparatoires voient dans la sélection issue du travail et du mérite la pire des injustices en confondant la réussite par le travail avec le privilège acquis. Ils ignorent ainsi la réalité des efforts fournis par les élèves de classes préparatoires et les sacrifices qu’ils consentent, quel que soit le milieu social auquel ils appartiennent.
Mais l’amertume naît peut-être ― comme le disait Condorcet en évoquant les concours qui soulèvent au moins autant de détracteurs qu’ils produisent de recalés ― du regret d’y avoir échoué ?