Les femmes, au collège
Par Société des agrégés, le 7 mars 2014
Autrefois, la Société des agrégés comprenait une « section des intérêts féminins »[1]. Devant les résultats de nos dernières enquêtes, il ne semble pas inutile de la réactiver de temps en temps.
Lors de notre enquête sur l’affectation des agrégés, nous avons constaté que les femmes subissaient davantage encore que les hommes l’affectation en collège.
Alors que 17% des hommes agrégés sont affectés au collège (ce qui est déjà loin d’être l’exception pourtant définie par les textes), ce sont 23% des femmes agrégées qui le sont, un écart de 6 points qui n’est pas anodin (la moyenne nationale officielle est de 19,9%).
Si l’on considère les résultats par académie, il y a toujours plus d’une femme sur cinq affectée en collège et toujours moins d’un homme sur cinq[2].
Sur l’ensemble des agrégés affectés au collège, on trouve 60% de femmes (alors qu’il y a presque autant d’hommes agrégés que de femmes ).
Une fois le concours obtenu, les femmes n’ont plus les mêmes chances que les hommes : ne pas défendre l’affectation des agrégés au lycée en rendant impossible le cumul des bonifications « agrégé » et des bonifications familiales, c’est systématiquement défavoriser les femmes.
[1] Créée en 1948 au moment de l’union des sociétés féminine et masculine, composée de six agrégées et de trois agrégés, elle était chargée des questions féminines et des actions en faveur des femmes.
[2] Selon les chiffres 2013 : ce sont même 28% des femmes, soit près d’un tiers, qui sont affectées au collège dans les académies de Grenoble, Montpellier, Limoges.