Morale laïque, etc.
Par Société des agrégés, le 3 mai 2013
L’introduction d’un enseignement de morale laïque à l’école joue le même rôle que les discussions sans fin sur les rythmes scolaires. On peut trouver, en grand nombre, de bons ou de mauvais arguments, le problème est qu’elle masque des choix autrement plus importants pour l’avenir de nos élèves.
Ces derniers jours, on a plus entendu parler de cet enseignement qui devrait les occuper une heure par semaine à l’école primaire et au collège (ou 18 heures annuelles au lycée), que de la présentation de la nouvelle maquette des concours permettant de sélectionner la majorité des professeurs qui enseigneront à la majorité des élèves pendant une quarantaine d’années…
La Société des agrégés a été la première – et presque la seule – à réagir à l’introduction d’épreuves dites « professionnelles » au CAPES qui ôteront toute justice à la sélection des candidats et y introduiront l’arbitraire.
Pourquoi ce silence assourdissant ? Qu’on ne se trompe pas. Il ne s’agit pas ici d’être moderne ou de ne pas l’être, d’être pragmatique ou idéaliste, il s’agit de défendre une appréciation juste des qualités propres au candidat, sans laquelle toute sélection n’est qu’une discrimination et sans laquelle aucun concours ne peut rien certifier.