Versailles-Chantiers (1)
Par Société des agrégés, le 5 septembre 2013
En ce début d’année, où l’on nous assure qu’un plus grand nombre de professeurs ont été recrutés et où il y a deux fois plus de stagiaires, on observe une augmentation inexplicable – et donc scandaleuse – des refus d’accorder aux agrégés disponibilités et détachements pour exercer dans l’enseignement supérieur et devenir docteur.
Bien sûr, il y a d’autres académies touchées par ce phénomène mais pour cette rentrée, si l’on se fonde sur les cas désespérés qui nous arrivent, c’est Versailles qui décroche la palme et qui martyrise une trentaine de brillants enseignants-chercheurs.
Les Rectorats imposent aux jeunes agrégés une alternative scandaleuse :
- soit ils tiennent à leurs travaux de recherches et ils démissionnent ;
- soit ils y renoncent et se ferment définitivement les portes de l’enseignement supérieur (Université et classes préparatoires).
Qui est responsable ?
Le Ministre ? Car qui d’autre est responsable, devant la Nation, de la bonne gestion de ses investissements et du bon usage des cadres hautement qualifiés qu’elle a formés ?
La Direction générale des ressources humaines ? Annule-t-elle souvent les décisions arbitraires qu’elle est amenée à connaître ?
Les Recteurs ? Combien d’entre eux se font vraiment entendre de leurs services ?
Les Inspecteurs ? Combien d’entre eux se saisissent de cas individuels pour protéger et non pour sanctionner ? Combien d’entre eux se sont acquittés du cursus exigeant que les agrégés ont suivi ? Combien d’entre eux doivent l’agrégation à leur seul mérite ?
Les services. Leur cas mérite un plus ample examen.